jeudi 7 avril 2011

Mini-essai #2: Contrepied de l'essai de Jonathan D'Amours - http://jon85athan.blogspot.com

INTRODUCTION

            Dans ce second mini-essai, je prendrai le contrepied du texte de Jonathan D'Amours, qui traite des forums de discussion du point de vue du journaliste. Mon collègue explique que le lien entre les forums et la communication publique est dû au fait que « la plupart des forums sont créés dans le but de donner son opinion sur des débats et des enjeux sociaux ». (D’Amours, 2011, [En ligne]) Il renchérit ensuite en écrivant que ces espaces de discussion virtuelle ont trois avantages principaux : ils permettent aux gens de se réapproprier les médias, de se rapprocher entre eux et de discuter en préservant leur anonymat. Comme inconvénients des forums, il identifie les confrontations dues à l’absence d’un modérateur et le caractère impersonnel des échanges. Bien que certains arguments soient valables dans son essai, je ne partage pas son avis sur cette innovation technologique. Dans ce court essai, je vous expliquerai pour qu'elles raisons je ne suis pas d’accord avec mon collègue.

LES FORUMS : DU POINT DE VUE DU PUBLIC

             Certes, les forums de discussion sont une plate-forme d’échange sans frontières pour les utilisateurs. Par conte, ils ne sont pas sans compter plusieurs points négatifs pour le public. De son côté, mon collègue affirme qu’ils permettent de se réapproprier les médias. Je concède qu’ils permettent aux utilisateurs de produire du contenu, mais on ne peut pas dire que les contenus produits soient de la même qualité que ce que l’on trouve dans les médias tels que les journaux ou les sites d’information. Sur les forums, n’importe qui peut écrire ce qu’il veut sans ne vérifier aucune source. De plus, plusieurs informations sur les forums sont inutiles et ne sont que des bruits communicationnels dans la discussion. « Le nombre important de messages non pertinents ou qui restent sans suite montre la difficulté qu’ont les participants à un forum de trouver en fait des thèmes d’intérêt commun pouvant alimenter une discussion homogène. » (Marcoccia, 2003, [En ligne]) De ce fait, je ne suis pas d’avis que les forums de discussions permettent de se réapproprier les médias, car l’information qu’on y trouve n’est pas du tout comparable à celle que l’on retrouve dans les médias.

            D’Amours avance aussi que les forums permettent aux gens de se rapprocher entre eux. Je suis d’accord avec lui sur le fait que les frontières terrestres sont enrayées par le biais de l’Internet. Par contre, de tels forums donnent souvent lieux à plus de conflits que d’échanges conviviaux. La valeur ajoutée des forums pour le public s’en voit donc affectée. « Le forum […] constitue un lieu nettement conflictuel, qui s’apparente à un espace davantage de dénonciation que de constructions de positions communes entre les participants ». (Wojcik, 2006, [En ligne]) Avec un tel esprit de débats et de conflits, je ne crois pas que les forums permettent vraiment aux utilisateurs de se rapprocher les uns des autres.

            Ensuite, mon collègue soulève parmi les avantages des forums, la possibilité de discuter dans l’anonymat. Pour le public, cela représente le pire inconvénient. Sans noms réels ni photos, comment les internautes font-ils pour identifier si l’auteur d’un message est bel et bien celui qu’il prétend être? L’information en perd toute sa crédibilité. Le public peut donc se laisser berner, par exemple, par de faux témoignages orchestrés par des compagnies pour vendre leurs produits. « Firms whose products are being discussed in such forums are, therefore, tempted to try to manipulate consumer perceptions by posting costly anonymous messages that praise their products or by offering incentives to consumers to do so. » (Dellarocas, 2004, [En ligne])La capture d’écran présentée ci-dessous vous montre un exemple de publicité déguisée en commentaire d’un utilisateur sur un forum. 


        L’anonymat permet aussi à certaines compagnies de profiter des forums pour générer du trafic Internet sur leur page Web, dans le but d’augmenter leurs revenus publicitaires. La vidéo qui suit vous explique comment ils s’y prennent.


CONTRE-EXEMPLE RÉEL

            Certes, les forums de discussion ont certains avantages pour le public, mais si les internautes comptent seulement sur les forums de discussions pour se renseigner sur un sujet ils sont dans l’erreur. On trouve de tout sur ces forums : témoignages, canulars, insultes, états d’âmes, publicité, rumeurs, etc.  


 


            Les forums de discussions pour adolescents comme Teemix, qui est présenté ci-dessus, ne représentent pas une forme de communication efficace pour le public. Bien qu’ils permettent aux jeunes d’échanger sur divers sujets, la qualité du français ainsi que la pertinence de l’information sur ces forums est médiocre. Voilà un exemple réel de commentaire que l’on trouve sur ce type de forum :


            Cet extrait tiré d’un forum de discussions sur Teemix permet d’illustrer pourquoi ces forums ne sont pas, pour le public, une innovation technologique si positive. On peut y remarquer la qualité du français médiocre, le caractère haineux des propos et l’inutilité du message. De plus, le nom de l’émetteur, « Frostisobel », démontre le caractère anonyme de ces forums, qui permet de dire n’importe quoi sans conséquence. Bref, le public n’a rien de bon à retirer de tels forums. S’il désire échanger sur des sujets, il est mieux de le faire sur des blogues ou sur des sites d’information qui permettent d’interagir avec les journalistes.

CONCLUSION

            L’Internet a révolutionné le monde des communications et il a permis aux utilisateurs de devenir des producteurs de contenus. Cela entraîne par conséquent un problème de contrôle de l’information. Comme je l’ai démontré dans cet essai, l’information produite par les utilisateurs peut être de piètre qualité. Le public doit donc redoubler d’esprit critique pour juger de la crédibilité d’une page Web, d’une intervention sur un blogue ou sur un forum. Compte tenu de l’augmentation constante des contenus produits par les utilisateurs sur l'Internet, je pense que des règles plus strictes devraient être instaurées pour améliorer la qualité des échanges. Par exemple, une qualité minimale de français devrait être exigée en tout temps et les propos haineux devraient être totalement proscrits sur les forums de discussions.

Sources :

D’Amours, Jonathan. 2011. « Mini-essai 1 : Les forums de discussion ». En ligne. < http://jon85athan.blogspot.com/2011/02/mini-essai-1-les-forums-de-discussions.html >. Consulté le 4 avril 2011.

Dellarocas, Chrysanthos. 2004. Strategic Manipulation of Internet Opinion Forums : Implications for Consumers and Firms, in MIT-Sloan Working Papers, no° 4501-04.

Frostisobel. 2007. « Desastre ». En ligne. http://forum.aufeminin.com /forum/sante5/__f3092_sante5-Teemix-desastre.html. Consulté le 6 avril 2011.

Marcoccia, Michel. 2003. Parler de politique dans un forum de discussion, in Langage et Société, n° 104. Maison des sciences de l’homme.

Wojcik, Stephanie. 2006. Les forums électroniques municipaux : un espace délibératif inédit, in Hermès, n°45, p.177-182.

dimanche 27 mars 2011

Billet 5: Vous connaissez des exemples (autre que celui de Jean-François Mercier) d'actions prises par des citoyens sur le Net pour protester contre une entreprise? - module 10, semaine 11

               J’ai fait la découverte de Marie-Monique Robin l’an passé, dans mon cours d’éthique de la communication. Elle est l’auteure du documentaire et du livre Le Monde selon Monsanto, qui fait état des pratiques controversées de l’entreprise basée à St-Louis au Missouri. Depuis février 2008, elle a tenu un blogue qu’elle alimentait quotidiennement pour que les gens puissent la suivre dans son combat contre le leader mondial des OGM. Un an et demi après la création de ce blogue, Mme Robin avait généré 340 000 visites et écrit 500 billets. (Arte, 2010, [En ligne]) Plusieurs l’a qualifie de blogueuse acharnée.

                L’entreprise contre laquelle elle se bat est spécialisée dans la production de graines, d’engrais, de pesticides et d’une foule d’autres produits qui aident les agriculteurs à augmenter le rendement de leurs récoltes. Monsanto est associée à plusieurs produits toxiques comme le PCB, l’agent orange et le Roundup. Ces produits ont eu dans le passé des répercussions majeures sur la santé de plusieurs personnes et sur l’environnement. Malgré ces conséquences négatives, Monsanto pratique la politique du déni. (Francoeur, 2008, [En ligne]) « BPC, agent orange, somatropine, la politique de Monsanto sera de nier les faits malgré les évidences contraires, de manipuler les données de ses études et de n'en point divulguer les données de base, d'attaquer la crédibilité des chercheurs indépendants qui critiqueront ses propres analyses et conclusions», expliques Marie-Monique Robin. (dans Francoeur, 2008, [En ligne])

Je vous laisse sur un extrait du documentaire Le Monde selon Monsanto



Sources :

Arte. 2010. « Le monde selon Monsanto : le blog ». En ligne.  http://www.arte.tv/fr/connaissance-decouverte/Le-monde-selon-Monsanto/Interview-de-Marie-Monique-Robin/1912692.html . Consulté le 24 mars 2011.

Francoeur, Louis-Gilles. 2008. « Monsanto : déni et collusion ». Le Devoir. En ligne. 17 mai. http://www.ledevoir.com/societe/190144/monsanto-deni-et-collusion. Consulté le 24 mars 2011.
                 

jeudi 17 mars 2011

Avez-vous souvenir d'un événement où les citoyens sont devenus journalistes? Billet 4, module 9, semaine 10


            Le journaliste étant appelé « chien de garde de la démocratie », on peut dire que le chef marketing de Google au Moyen-Orient, Wael Ghonim, a joué une partie de ce rôle en créant la page Facebook « We are all Khaled Said », qui a été au cœur de la révolution égyptienne du début de l’année 2011. L’homme de 30 ans, qui a dénoncé l’abus de pouvoir de la police et du gouvernement égyptien sur cette page, a fait partie des facteurs qui ont encouragé la  mobilisation du 25 janvier dernier au Caire. Ses agissements lui ont valu l'emprisonnement pendant douze jours. 

            Selon Gamal Eid, avocat du Réseau arabe pour l’information sur les droits de l’homme, « Internet est l'espace de liberté du peuple, l'espace où chacun peut s'informer et communiquer, et “We are all Khaled Said” a joué un rôle crucial [dans la révolution». (Ourdan, 2011, [En ligne]) On peut alors dire que Wael Ghonim a joué un rôle similaire à celui d’un journaliste dans le renversement de la dictature en Égypte. Grâce aux médias sociaux, il a pu communiquer des faits, dénoncer des agissements et informer les gens qu’il y avait abus de pouvoir en Égypte. Wael Ghonim a donc utilisé les mots et un média de masse, l’Internet, pour se battre pour la démocratie.

Voici une vidéo qui vous présente l'icône de la révolution en Égypte.



            Suivant le modèle de «We are all Khaled Said», une nouvelle page Facebook encourageant la révolution syrienne est apparue dans les dernières semaines. La page « La révolution syrienne contre Bachar al-Assad 2011» comptait déjà 25 000 membres le 26 février 2011. (Nouvelobs, 2011, [En ligne]) Reste maintenant à voir si elle aura d’aussi grandes conséquences que la page de Wael Ghonim.

Sources :

Nouvelobs. 2011. «Syrie : appels sur Facebook à la révolution contre le pouvoir». En ligne.http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/les-revolutions-arabes/20110227.OBS8772 /syrie-appels-sur-facebook-a-la-revolution-contre-le-pouvoir.html. Consulté le 17 mars 2011.

Ourdan, Rémy. 2011. «Les révoltes arabes sont-elles des ‘’révolutions 2.0’’?». Le Monde. 21 février. < http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/02/21/les-revoltes-arabes-sont-elles-des-revolutions-2-0_1483033_3212.html >. Consulté le 15 mars 2011.

dimanche 20 février 2011

Êtes-vous sur Facebook? Ou sur un autre site de socialisation? Non, pourquoi? Oui, pourquoi? Votre réflexion sur cette adhésion à un réseau nous intéresse, billet 3, semaine 6



           Oui, je suis sur Facebook! Mon apparition sur ce réseau social s’est faite en 2008, peu après m’être installée à Québec. À cette époque, je recevais des dizaines d’invitations par jours provenant de mes amis pour que je m’inscrive à ce fameux site de socialisation. Je me suis donc décidée à m’y inscrire par curiosité. Maintenant, ce réseau social fait partie de ma routine quotidienne. Pour tout vous avouer, j’y suis carrément accro!

            Ce que j’aime de Facebook, c’est qu’il me permet de rester à l’affût des dernières nouvelles qui concernent mes amis et de garder contact avec des gens qui sont loin de moi. Par exemple, il facilite énormément la communication avec ma meilleure amie qui vit en Australie depuis deux ans. Je peux voir ses photos, lui parler en temps réel, lui envoyer des messages et regarder ses vidéos. Avec Facebook, j’ai l’impression que mon amie n’est pas aussi loin qu’elle l’est réellement. De plus, ce réseau social me permet d’afficher mes propres commentaires, photos et informations. Ce partage de contenu mutuel est selon moi le principal avantage de Facebook.

            Une nouveauté que j’aime bien sur le site est le fait que l’on puisse découvrir les endroits favoris de nos amis, par le biais des téléphones intelligents. Par exemple, l’application Places qui ressemble beaucoup à FourSquare, permet d’afficher aux autres le lieu où l’on se trouve : restaurants, boutiques, stations touristiques, etc. De cette manière, nos amis peuvent nous localiser et connaître nos endroits fétiches. Pour les entreprises, cette application est un moyen de marketing qui implique le consommateur, qui devient un ambassadeur de l’endroit qu’il fréquente. Le responsable du partenariat entre FourSqare et Facebook Places, Holger Luedorf, a déclaré à propos de Places que « c'est une bonne chose pour l'industrie. Cela confirme que nous sommes sur quelque chose, et cela devrait prendre encore plus d'importance à l'avenir ». (Luedorf dans Victor P., 2010, [En ligne]) La courte vidéo qui suit vous présente cette nouvelle application.



            Bref, je penses que Facebook a conquis tant d’utilisateurs, car il propose un échange de contenu qui permet de garder contact avec les gens qui sont importants pour nous. 


Bibliographie :

P. Victor, 2010. « Facebook dévoile sa nouvelle application : Places ». En ligne. http://www.melty.fr/facebook-devoile-sa-nouvelle-application-actu40086.html#facebook-devoile-sa-nouvelle-application-actu40086.html. Consulté le 20 février 2011. 

mercredi 16 février 2011

Mini-essai #1: Les téléphones intelligents et la communication publique


1. Introduction

            Les téléphones intelligents sont à mi-chemin entre l’ordinateur portable et le téléphone cellulaire. Ces téléphones, qui permettent entre autres de naviguer sur le Web, de faire des vidéoconférences et de télécharger des applications, ont rapidement conquis le cœur des Québécois. «13 % des adultes québécois consultent Internet à partir d'un mobile. Les Québécois ont embarqué plus rapidement sur les téléphones intelligents que sur les téléphones cellulaires. D'ailleurs, dans ce domaine le Québec se mesure aux États-Unis, remarque la directrice des projets du Cefrio». (Reyntjens, 2010 : [En ligne])

            Si ces appareils sont si populaires, c’est entre autres, car ils permettent de consulter tout ce qui nous fait vibrer, n’importe où, n’importe quand. Facebook, Twitter, YouTube, Hotmail, Linkedin et MySpace sont des exemples de pages Web qui peuvent être consultées directement à partir des téléphones intelligents. De plus, ils permettent de télécharger des applications aussi diversifiées les unes que les autres. Parmi les entreprises qui détiennent leur propre application, on compte Elle Québec, RDS, le New York Times et The Ellen Degeneres Show. Toutes ces fonctions rendent le téléphone intelligent indispensable pour certain. « Il a une fonction presque existentielle. Et permet de nous réunifier dans une société morcelée et qui nous morcelle », remarque la sociologue Sylvie Craipeau. (dans Le Monde, 2010 : 21)

2. Lien avec la communication publique

            Dans son dictionnaire technique, La Publicité de A à Z, Claude Cossette défini la communication publique comme un « champ d’étude de la communication de masse dans ses aspects théoriques aussi bien que pratiques et en considérant son impact sur les débats et les enjeux sociaux ». (2006 : 61) À l’aide de cette définition, on comprend le lien entre les téléphones intelligents et la communication publique. Pour les entreprises qui veulent communiquer un message, ces outils permettent de rejoindre des masses de gens à n’importe quel endroit et à n’importe quel moment. Il est donc possible grâce aux téléphones intelligents d’avoir un lien direct et étroit avec un grand nombre de consommateurs dans la vie de tous les jours.

            De plus, l’attachement qu’ont les gens à leur téléphone permet de les rejoindre intimement, sans qu’ils aient l’impression d’être harcelés. D’ailleurs, les nouvelles techniques de marketing pour téléphones intelligents sont tellement bien conçues que le consommateur n’a même pas l’impression qu’il s’agit de publicité. « Les réfractaires à la publicité sont plus abordables par ce type de canal de communication, car ils y trouvent d’abord un intérêt pratique. » (Level, 2009, [En ligne]) Bref, le téléphone intelligent est une innovation technologique qui permet une communication de masse «nouveau genre».

3. Exemple d’utilisation

            Les téléphones intelligents regorgent de possibilités publicitaires. Prenons par exemple les applications mobiles. «Le mot le dit, [une application] est un « logiciel » qui sera téléchargé à même l’appareil mobile.» (Marie-Pier, 2010, En ligne) Ces programmes interactifs peuvent être téléchargés directement à partir du marché virtuel du téléphone. Les applications sont des vitrines interactives de premier choix pour les entreprises de tout genre. En 2011, une multitude de marques ont maintenant leur propre application : PagesJaunes, NRJ, Nestlé, Adidas, etc. Ces applications sont utiles en publicité, car elles permettent aux entreprises de créer une relation intime avec leurs publics cibles en demeurant toujours dans leur poche. Par exemple, l’application PagesJaunes permet aux gens de trouver ce qu’ils veulent du bout du doigt, mais aussi, de renforcer l’image de marque et de créer une relation avec la personne qui l’utilise.



            Un autre exemple d’application est «Barcode Scanner». Cette application permet de lire les codes à barres sur différents supports pour avoir accès à de l’information publicitaire sur un produit. La vidéo ci-dessous vous démontre son fonctionnement.



4. Qualités et défauts

            Selon moi, les applications mobiles sont un moyen publicitaire intéressant pour les entreprises. Tout d’abord, car elles permettent de fidéliser la clientèle et de faciliter la relation entre l’entreprise et ses publics. Par exemple, la marque de vêtements européenne Celio a lancé sa propre application, qui permet de visionner les nouvelles collections et de faire des achats en ligne. Selon Alexandre-Réja Razi, qui s’occupe du marketing de la ligne de vêtements, «une fois installée sur le téléphone du client, la mise en relation du consommateur avec Celio s’opère en un clic et la marque jouit d’une visibilité forte, que l’utilisateur utilise l’application ou non d’ailleurs». (Saint-Michel, 2009, [En ligne])


            De plus, les applications permettent aux entreprises de rejoindre un public cible intéressant. Au Québec, sur les 70 % de gens qui possèdent un cellulaire, 11 % d’entre eux détiennent un téléphone intelligent. (Cormier, 2010, [En ligne]) Donc, les gens qui en possèdent déjà un constituent un public ouvert aux nouvelles idées et prêt à essayer différents produits. « Le terminal d’Apple s’est retrouvé propulsé au rang de « canal » stratégique pour les marques cherchant à toucher les « early-adopters » et autre « late-majority ». (Blended, 2010, [En ligne]) Les applications offertes sur ces téléphones donnent donc l’occasion aux entreprises de d’atteindre un public de choix. « Elles permettent de toucher un public très atypique, à la fois technophile, tendance, CSP+, urbain, «apple spirit», qui par essence est très communautaire ». (Marketing 2.0, 2008, [En ligne])
         
            Bien que les téléphones intelligents regorgent de possibilités publicitaires, sans un bon concept, les applications ou les publicités ne seront pas efficaces. En fait, si l’application ne propose pas un contenu intéressant à l’utilisateur, elle tombera dans l’oubli et sera supprimée du téléphone. Un autre point négatif des applications mobiles est que, comme c’est le cas pour les journaux en ligne ou pour la musique, les utilisateurs ne veulent pas débourser pour y avoir accès. «Les applications mobiles ont tendance à répliquer ce qui se passe sur le Web. Personne ne veut les payer!» (Lewko, 2010, [En ligne])

5. Conclusion

            Aussi révolutionnaire qu’il puisse paraître, le téléphone intelligent engendre son lot d’effets indésirables, puisqu’il permet à la publicité d’entrer dans la vie des gens de manière sournoise. Plusieurs ne se rendent même pas compte que les applications ont des vertus publicitaires. Encore moins qu’ils font eux-mêmes de la publicité en les utilisant, si l’on pense à FourSquare, par exemple. «Le consommateur n'a pas totalement conscience de ce qu'il fait en ce moment, […] mais il le fait parce qu'il se valorise en partageant ces informations.» (Dumont dans Deglise, 2011, [En ligne]) Bref, j’espère que les gens apprendront à discerner la publicité à travers les applications, pour ne pas tomber dans le panneau des commerçants et des spécialistes du marketing.

Bibliographie:

Blended. 2010. « L’implication des marques dans les applications Iphone ». En ligne. http://blended.fr/334/l%E2%80%99implication-des-marques-dans-les-applications-iphone/. Consulté le 28 janvier 2011.

Cormier, Luc-André. 2010. « Un Québécois sur dix possède un téléphone intelligent ». En ligne. http://horizonsrecherche.wordpress.com/2010/02/23/un-quebecois-sur-six-possede-un-telephone-intelligent/. Consulté le 28 janvier 2011.

Cossette, Claude. 2006. La Publicité de A à Z. Québec : Les Presses de l’Université Laval, 286 p.

Deglise, Fabien. 2011. «L’internaute devenu outil publicitaire». Le Devoir. En ligne. 8 février. http://www.ledevoir.com/societe/science-et-technologie/316340/l-internaute-devenu-outil-publicitaire. Consulté le 13 février 2011.

Laporte, Stéphane. 2010. «L’homme est moins intelligent que son téléphone». Cyberpresse. En ligne. 9 octobre. http://www.cyberpresse.ca/chroniqueurs/stephane-laporte/201010/09/01-4331199-lhomme-est-moins-intelligent-que-son-telephone.php. Consulté le 12 février 2011.

Laronche, Martine. 2010. « Le portable, doudou envahissant des grands ». Le Monde. En ligne. 5 septembre. http://www.lemonde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item=ART_ARCH_30J&objet_id=1134031. Consulté le 26 janvier 2011.

 Level, Erika. 2009. « Les applications iPhone : outils stratégiques pour les marques ou simple « coup marketing » ?. En ligne. http://www.marketing-professionnel.fr/outil-marketing/applications-iphone-outils-strategiques-marques.html. Consulté le 28 janvier 2011.

Lewko, Caroline. 2010. « Applications mobiles : personne ne veut payer! ». En ligne. < http://mediawatch.afp.com/?post/2010/02/15/Applications-mobiles-:-personne-ne-veut-payer>. Consulté le 9 février 2011.

Marie-Pier, 2010. « Chronique ergonomique mobile : site web ou application mobile? ». En ligne. http://tendancesweb.com/chronique-ergonomie-mobile-site-web-mobile-ou-application-mobile/. Consulté le 28 janvier 2011.

Marketing 2.0. 2008. « Créer application iPhone et iPod Touch pour des marques ». En ligne. http://www.marketing20.fr/iphone/creer-application-iphone-et-ipod-touch-pour-des-marques/. Consulté le 28 janvier 2011.

Reyntjens, Marie-Noël. 2010. « Québec : 42% des propriétaires de téléphones intelligents n’utilisent pas encore Internet ». En ligne. http://benefice-net.branchez-vous.com/actubn/2010/11/internet-mobile-telephone-intelligent-quebec-webcom-najoua-kooli.html . Consulté le 26 janvier 2011.

Saint-Michel, Serge-Henri. 2009. « Celio dévoile son application Iphone ». En ligne. http://www.marketing-professionnel.fr/outil-marketing/application-iphone-celio.html. Consulté le 28 janvier 2011. 

lundi 31 janvier 2011

À quel souvenir associez-vous votre prise de conscience du caractère international (où « universel? ») des médias? La télévision, la radio, l'Internet? (billet 2, semaine 4)

             Je ne serai surement pas la seule à répondre cela, mais ma prise de conscience du caractère universel de la télévision remonte au 11 septembre 2001.

        J’étais à ce moment-là en secondaire deux, assise dans ma classe à écouter le professeur. Tout d’un coup, l’enseignant se fait interrompre par quelqu’un qui cogne à la porte. Le professeur va parler brièvement avec la personne dans le corridor et revient dans la classe, visiblement troublé. Pressé, il nous dit que nous devons nous diriger dans la grande salle pour aller regarder à la télévision un événement qui va changer nos vies. Je me demandais vraiment ce que nous allions voir. Je ne pensais pas que ce pouvait être un événement aussi important.


        Toutes les classes de l’étage étaient rassemblées dans la grande salle, les yeux rivés devant la télévision. Personne ne parlait. L’ambiance était intrigante et macabre à la fois. J’aperçois alors le World Trade Center en fumée. On explique qu’il s’agit soit d'un accident, soit d'une attaque. Dans ma tête, je me demande si ce n’est pas le début d’une guerre mondiale.

        C’est à ce moment que je me suis dit que toute la planète était en train de regarder les mêmes images que moi. Tout le monde a interrompu ses activités pour voir la tragédie qui se passait à New York. Les habitants du monde entier étaient à ce moment unis par les mêmes images. Du moins, ceux qui avaient accès à un téléviseur. 

        Dans le contexte actuel de la multiplication des plates-formes de diffusion, il est intéressant de se rappeler à quel point la télévision peut être rassembleuse et universelle. Que ce soit pour regarder les Jeux olympiques, une catastrophe naturelle ou l’annonce du nouveau président américain, la télévision demeure le média par excellence. Par contre, si cela continue ainsi, les auditoires seront de plus en plus fragmentés et la télévision perdra une partie de son essence universelle. Par  exemple, si les attentats du 11 septembre étaient survenus en 2011, plusieurs personnes auraient préféré suivre le cours des événements sur leur ordinateur, sur leur téléphone intelligent ou sur leur Ipad. Le vice-président des services français de Radio-Canada, Sylvain Lafrance, s’inquiète des effets de la fragmentation des auditoires. « La télévision de l'avenir sera balkanisée, moins rassembleuse, sous-financée, et le rôle du diffuseur sera banalisé, dépourvu de sens. Nous serons un des tuyaux disponibles pour transmettre des séries télé. Cela provoquerait une chute de l'ensemble des investissements, une difficulté de rassembler les citoyens autour de grands débats ou de grandes séries et, conséquemment, une menace pour la cohésion nécessaire à toute société. » (2006, [En ligne])

        Si un jour la télévision perd son caractère universel et rassembleur, je me souviendrai du 11 septembre 2001 comme le jour où tout le monde regardait les mêmes images à la télévision.

Bibliographie :

Lafrance, Sylvain. 2006. « L’avenir de la télévision – Comment demeurer rassembleur devant la fragmentation des auditoires? ». En ligne. < http://www.ledevoir.com/non-classe/109048/l-avenir-de-la-television-comment-demeurer-rassembleur-devant-la-fragmentation-des-auditoires >. Consulté le25 janvier 2010.


mercredi 19 janvier 2011

Peut-on faire un parallèle entre Internet par rapport aux médias de masse — comme la télévision ou les journaux — et la typographie par rapport à l'écriture? (billet 1)

              À mon avis, il y a un parallèle à faire entre les deux, car tout comme l’imprimerie, l’Internet a été mal compris et mal utilisé à ses débuts. En fait, dans certains cas, son utilisation est encore mal maîtrisée aujourd’hui, vingt ans après ses premiers balbutiements.

            Comme certaines entreprises médiatiques ne savent pas encore comment l’exploiter convenablement, la Toile soulève encore plusieurs craintes. Par exemple, certains croient qu’elle fera mourir les journaux et la télévision. Par contre, au fil des ans, ces médias de masse s’adaptent pour rester dans la course.

L’exemple des journaux en ligne

            Pendant plusieurs années, certains journaux en ligne ont pu offrir leur contenu gratuitement en se finançant seulement avec la publicité. Par contre, en se fiant à la publicité, les entreprises médiatiques en deviennent dépendantes. Dès lors, ils en subissent les contrecoups très fortement. « Plus la part des recettes publicitaires est forte relativement au chiffre d’affaires total du journal, plus le journal subira de plein fouet les retournements conjoncturels du marché publicitaire. » (Le Floch, 2004 : 179) C’est d’ailleurs ce qui s’est passé avec les journaux en ligne lors de la dernière crise économique.  « For years, publishers banked on a digital future supported entirely by advertising, dismissing online fees as little more than a formula for shrinking their audiences and ad revenue. But two years of plummeting advertising has many of them weighing anew whether they might collect more money from readers than they would lose from advertisers. » (New York Times, 2010 : [En ligne])

            À la suite de cette baisse des revenus publicitaire, le New York Times annonça, en janvier 2010, qu’il ferait désormais payer ses lecteurs réguliers pour avoir un accès illimité à son contenu. Cette décision démontre que les journaux en ligne doivent s’adapter au Web pour demeurer rentables. Comme McLuhan l’écrit, « un nouveau médium ne s'ajoute jamais aux médias antérieurs et ne les laisse jamais intacts. Il les bouscule sans cesse et leur trouve de nouvelles formes et de nouveaux emplois ». (McLuhan, 1968 : [En ligne])

            Voilà alors pourquoi je pense que l’on peut faire un parallèle entre l’Internet et les journaux et la typographie et l’écriture. Au début, les gens ne savaient pas comment tirer avantages de la typographie et de l’Internet. Par contre, avec le temps, la société s’adapte et elle trouve le moyen de concilier les anciens et les nouveaux médias.

            Signe que le New York Times s’adapte avec brio au Web : il a maintenant sa propre application pour le Ipad de Apple. Je vous laisse sur un extrait vidéo qui vous la présente!




Bibliographie:

Le Floch, Patrick. 2004. Les modèles économiques de la presse. in Recherches en communication. No 21, pp. 175-191


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Consulté le 18 janvier 2010.