mercredi 19 janvier 2011

Peut-on faire un parallèle entre Internet par rapport aux médias de masse — comme la télévision ou les journaux — et la typographie par rapport à l'écriture? (billet 1)

              À mon avis, il y a un parallèle à faire entre les deux, car tout comme l’imprimerie, l’Internet a été mal compris et mal utilisé à ses débuts. En fait, dans certains cas, son utilisation est encore mal maîtrisée aujourd’hui, vingt ans après ses premiers balbutiements.

            Comme certaines entreprises médiatiques ne savent pas encore comment l’exploiter convenablement, la Toile soulève encore plusieurs craintes. Par exemple, certains croient qu’elle fera mourir les journaux et la télévision. Par contre, au fil des ans, ces médias de masse s’adaptent pour rester dans la course.

L’exemple des journaux en ligne

            Pendant plusieurs années, certains journaux en ligne ont pu offrir leur contenu gratuitement en se finançant seulement avec la publicité. Par contre, en se fiant à la publicité, les entreprises médiatiques en deviennent dépendantes. Dès lors, ils en subissent les contrecoups très fortement. « Plus la part des recettes publicitaires est forte relativement au chiffre d’affaires total du journal, plus le journal subira de plein fouet les retournements conjoncturels du marché publicitaire. » (Le Floch, 2004 : 179) C’est d’ailleurs ce qui s’est passé avec les journaux en ligne lors de la dernière crise économique.  « For years, publishers banked on a digital future supported entirely by advertising, dismissing online fees as little more than a formula for shrinking their audiences and ad revenue. But two years of plummeting advertising has many of them weighing anew whether they might collect more money from readers than they would lose from advertisers. » (New York Times, 2010 : [En ligne])

            À la suite de cette baisse des revenus publicitaire, le New York Times annonça, en janvier 2010, qu’il ferait désormais payer ses lecteurs réguliers pour avoir un accès illimité à son contenu. Cette décision démontre que les journaux en ligne doivent s’adapter au Web pour demeurer rentables. Comme McLuhan l’écrit, « un nouveau médium ne s'ajoute jamais aux médias antérieurs et ne les laisse jamais intacts. Il les bouscule sans cesse et leur trouve de nouvelles formes et de nouveaux emplois ». (McLuhan, 1968 : [En ligne])

            Voilà alors pourquoi je pense que l’on peut faire un parallèle entre l’Internet et les journaux et la typographie et l’écriture. Au début, les gens ne savaient pas comment tirer avantages de la typographie et de l’Internet. Par contre, avec le temps, la société s’adapte et elle trouve le moyen de concilier les anciens et les nouveaux médias.

            Signe que le New York Times s’adapte avec brio au Web : il a maintenant sa propre application pour le Ipad de Apple. Je vous laisse sur un extrait vidéo qui vous la présente!




Bibliographie:

Le Floch, Patrick. 2004. Les modèles économiques de la presse. in Recherches en communication. No 21, pp. 175-191


McLuhan, Marshall. 1968. « L'imprimé. L'architecte du nationalisme ». in Pour comprendre les médias. Les prolongements technologiques de l'homme. Montréal: Éditions Hurtubise HMH Ltée. (Première édition: 1964), pp. 192-200.


New York Times. 2010. «The Times to Charge for Frequent Access to Its Web Site ». En ligne.

http://www.nytimes.com/2010/01/21/business/media/21times.html?_r=1 >. 

Consulté le 18 janvier 2010.


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