lundi 31 janvier 2011

À quel souvenir associez-vous votre prise de conscience du caractère international (où « universel? ») des médias? La télévision, la radio, l'Internet? (billet 2, semaine 4)

             Je ne serai surement pas la seule à répondre cela, mais ma prise de conscience du caractère universel de la télévision remonte au 11 septembre 2001.

        J’étais à ce moment-là en secondaire deux, assise dans ma classe à écouter le professeur. Tout d’un coup, l’enseignant se fait interrompre par quelqu’un qui cogne à la porte. Le professeur va parler brièvement avec la personne dans le corridor et revient dans la classe, visiblement troublé. Pressé, il nous dit que nous devons nous diriger dans la grande salle pour aller regarder à la télévision un événement qui va changer nos vies. Je me demandais vraiment ce que nous allions voir. Je ne pensais pas que ce pouvait être un événement aussi important.


        Toutes les classes de l’étage étaient rassemblées dans la grande salle, les yeux rivés devant la télévision. Personne ne parlait. L’ambiance était intrigante et macabre à la fois. J’aperçois alors le World Trade Center en fumée. On explique qu’il s’agit soit d'un accident, soit d'une attaque. Dans ma tête, je me demande si ce n’est pas le début d’une guerre mondiale.

        C’est à ce moment que je me suis dit que toute la planète était en train de regarder les mêmes images que moi. Tout le monde a interrompu ses activités pour voir la tragédie qui se passait à New York. Les habitants du monde entier étaient à ce moment unis par les mêmes images. Du moins, ceux qui avaient accès à un téléviseur. 

        Dans le contexte actuel de la multiplication des plates-formes de diffusion, il est intéressant de se rappeler à quel point la télévision peut être rassembleuse et universelle. Que ce soit pour regarder les Jeux olympiques, une catastrophe naturelle ou l’annonce du nouveau président américain, la télévision demeure le média par excellence. Par contre, si cela continue ainsi, les auditoires seront de plus en plus fragmentés et la télévision perdra une partie de son essence universelle. Par  exemple, si les attentats du 11 septembre étaient survenus en 2011, plusieurs personnes auraient préféré suivre le cours des événements sur leur ordinateur, sur leur téléphone intelligent ou sur leur Ipad. Le vice-président des services français de Radio-Canada, Sylvain Lafrance, s’inquiète des effets de la fragmentation des auditoires. « La télévision de l'avenir sera balkanisée, moins rassembleuse, sous-financée, et le rôle du diffuseur sera banalisé, dépourvu de sens. Nous serons un des tuyaux disponibles pour transmettre des séries télé. Cela provoquerait une chute de l'ensemble des investissements, une difficulté de rassembler les citoyens autour de grands débats ou de grandes séries et, conséquemment, une menace pour la cohésion nécessaire à toute société. » (2006, [En ligne])

        Si un jour la télévision perd son caractère universel et rassembleur, je me souviendrai du 11 septembre 2001 comme le jour où tout le monde regardait les mêmes images à la télévision.

Bibliographie :

Lafrance, Sylvain. 2006. « L’avenir de la télévision – Comment demeurer rassembleur devant la fragmentation des auditoires? ». En ligne. < http://www.ledevoir.com/non-classe/109048/l-avenir-de-la-television-comment-demeurer-rassembleur-devant-la-fragmentation-des-auditoires >. Consulté le25 janvier 2010.


mercredi 19 janvier 2011

Peut-on faire un parallèle entre Internet par rapport aux médias de masse — comme la télévision ou les journaux — et la typographie par rapport à l'écriture? (billet 1)

              À mon avis, il y a un parallèle à faire entre les deux, car tout comme l’imprimerie, l’Internet a été mal compris et mal utilisé à ses débuts. En fait, dans certains cas, son utilisation est encore mal maîtrisée aujourd’hui, vingt ans après ses premiers balbutiements.

            Comme certaines entreprises médiatiques ne savent pas encore comment l’exploiter convenablement, la Toile soulève encore plusieurs craintes. Par exemple, certains croient qu’elle fera mourir les journaux et la télévision. Par contre, au fil des ans, ces médias de masse s’adaptent pour rester dans la course.

L’exemple des journaux en ligne

            Pendant plusieurs années, certains journaux en ligne ont pu offrir leur contenu gratuitement en se finançant seulement avec la publicité. Par contre, en se fiant à la publicité, les entreprises médiatiques en deviennent dépendantes. Dès lors, ils en subissent les contrecoups très fortement. « Plus la part des recettes publicitaires est forte relativement au chiffre d’affaires total du journal, plus le journal subira de plein fouet les retournements conjoncturels du marché publicitaire. » (Le Floch, 2004 : 179) C’est d’ailleurs ce qui s’est passé avec les journaux en ligne lors de la dernière crise économique.  « For years, publishers banked on a digital future supported entirely by advertising, dismissing online fees as little more than a formula for shrinking their audiences and ad revenue. But two years of plummeting advertising has many of them weighing anew whether they might collect more money from readers than they would lose from advertisers. » (New York Times, 2010 : [En ligne])

            À la suite de cette baisse des revenus publicitaire, le New York Times annonça, en janvier 2010, qu’il ferait désormais payer ses lecteurs réguliers pour avoir un accès illimité à son contenu. Cette décision démontre que les journaux en ligne doivent s’adapter au Web pour demeurer rentables. Comme McLuhan l’écrit, « un nouveau médium ne s'ajoute jamais aux médias antérieurs et ne les laisse jamais intacts. Il les bouscule sans cesse et leur trouve de nouvelles formes et de nouveaux emplois ». (McLuhan, 1968 : [En ligne])

            Voilà alors pourquoi je pense que l’on peut faire un parallèle entre l’Internet et les journaux et la typographie et l’écriture. Au début, les gens ne savaient pas comment tirer avantages de la typographie et de l’Internet. Par contre, avec le temps, la société s’adapte et elle trouve le moyen de concilier les anciens et les nouveaux médias.

            Signe que le New York Times s’adapte avec brio au Web : il a maintenant sa propre application pour le Ipad de Apple. Je vous laisse sur un extrait vidéo qui vous la présente!




Bibliographie:

Le Floch, Patrick. 2004. Les modèles économiques de la presse. in Recherches en communication. No 21, pp. 175-191


McLuhan, Marshall. 1968. « L'imprimé. L'architecte du nationalisme ». in Pour comprendre les médias. Les prolongements technologiques de l'homme. Montréal: Éditions Hurtubise HMH Ltée. (Première édition: 1964), pp. 192-200.


New York Times. 2010. «The Times to Charge for Frequent Access to Its Web Site ». En ligne.

http://www.nytimes.com/2010/01/21/business/media/21times.html?_r=1 >. 

Consulté le 18 janvier 2010.


lundi 17 janvier 2011

Les technologies d'information sont-elles déterminantes dans le développement de nos sociétés?


                Sans aucune hésitation, je pense que les technologies d’information jouent un rôle majeur dans le développement de nos sociétés. Depuis l’arrivée des journaux, de la radio, de la télévision et d’Internet, le monde a changé du tout au tout et ces médias y sont pour quelque chose.

                 Ces technologies de l’information ont permis la diffusion rapide d’idées, de nouvelles et d’innovations dans les sociétés. Maintenant, avec l’Internet, les sociétés modernes sont à l’ère de l’instantanéité et de la mobilité. Le citoyen peut consommer l’information au moment et à l’endroit où il le veut, ce qu’il peut faire avec son ordinateur portable ou son téléphone. De plus, avec son téléphone intelligent, il peut interagir avec qui il veut quand il le veut, soit par message texte ou par l'entremise des médias sociaux. L’utilisateur d’Internet peut facilement entrer en contact avec des personnes qu’il aurait été difficile de contacter autrement. Comme le mentionne Micheline Frenette, professeure à l’Université de Montréal, avec l’Internet « il devient possible d'interagir directement avec des individus, des groupes, des organismes, etc. que ce soit dans un but commercial, ludique ou autre, et ceci, sans égard aux contraintes sociales ou physiques ». (2000 [En ligne])  Par exemple, une personne qui lit un journal en ligne peut réagir à l’article d’un journaliste instantanément et à son tour, celui-ci pourra lui répondre. Il se créer alors un dialogue interactif entre le journaliste et son lecteur. Les technologies de l’information permettent donc une interaction entre des personnes qui auparavant, pouvaient difficilement interagir entre elles.  

                D’un point de vue sociétal, les technologies de l’information comme l’Internet permettent d’unir les personnes entre elles, pour qu’elles puissent s’instruire, apprendre et trouver des solutions à des problèmes. Pierre Rostaing, professeur de philosophie à l’Académie de Grenoble, écrit d’ailleurs que l’Internet «libère l'action privée pour la réflexion commune». (2004 [En ligne]) Par là, il veut dire que l’Internet, par le biais des blogues, des discussions ou des échanges de contenus, permet d’apprendre en communauté avec les autres utilisateurs. Le citoyen ne se trouve plus seul avec ses problèmes. Il est maintenant entouré d’une grande communauté virtuelle riche de savoir pour répondre à ses questions. Bref,  «en permettant d'ouvrir et de lier chacun au reste du monde, [l’Internet] permet ainsi d'accentuer la dimension citoyenne des apprentissages et de la formation». (Rostaing, 2004 [En ligne]) Personnellement, je trouve que cet aspect humain de l’Internet est l’un des plus bénéfiques pour la société. 

        Sur ce, je vous laisse sur un court vidéo qui montre à quel point les nouvelles technologies de l’information influencent le monde dans lequel nous vivons. 


Bibliographie :

Frenette, Micheline. 2000. «Les parents face à Internet : une nécessaire appropriation». En ligne. < http://damocles.teluq.uquebec.ca/LesProfs/CIRASI/doc8.htm >. Consulté le 12 janvier 2011.

Rostaing, Pierre. 2004. «Internet et société». En ligne. < http://www.ac-grenoble.fr/PhiloSophie/articles.php?lng=fr&pg=21 > . Consulté le 12 janvier 2011.